잠재적인 것들 Virtual things

김범수展 / KIMBEOMSOO / 金範洙 / scupture.installation 

2015_0617 ▶ 2015_0623

김범수_super-objet34_수지_47×21×21cm

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별도의 초대일시가 없습니다.

관람시간 / 10:00am~07:00pm

아라아트센터

ARA ART CENTER

서울 종로구 인사동 9길 26(견지동 85-24번지) 4층

Tel. +82.2.733.1981

www.araart.co.kr

CHAIRS ARTIFICIELLES ET CHAIRS VIVES ● Cette récurrence est celle du rapport entre la chair et l'artificialité. Traiter ainsi de ce rapport implique un propos des plus actuels. La question posée par les œuvres de Beom-Soo KIM nous interpellent quant à la grande question post-moderne de la fin des grands récits. ● Beom-Soo KIM nous montre que le corps est bien plus qu'un objet, qu'il résiste à son instrumentalisation. Et cette résistance est aussi celle de la chair par le fait même, pourtant paradoxal, de sa vulnérabilité, de son caractère périssable. Beom-Soo KIM est de ceux qui pointent que le corps ne peut pas être seulement réduit à son aspect physique, ni semblablement — lorsqu'il nous donne à voir ce que voile cet aspect physique et que la conception instrumentale du corps a tendance à voiler ou à vouloir contraindre, la chair primordiale qui compose ce corps — à son aspect organique. Ce corps excède en effet, dans sa résistance propre, toute réduction aussi bien à son aspect physique qu'à son aspect organique. C'est ce que manifeste l'ensemble des séries photographiques, argentiques et numériques, déclinées en séquences, qui confrontent le regard du spectateur aux éléments organiques qui en assurent les fonctions vitales fondamentales. Ces séries rendent évident que l'enveloppe physique recouvre une chair que le regard qui ne s'arrête qu'à la surface de la peau tente de ne pas retenir, ne s'en tenant qu'à la forme que prend cette enveloppe. ● Sommes-nous un corps ou avons-nous un corps ? Dans cette double interrogation, celle de la co-appartenance de nous-mêmes et de notre corps, sont impliquées les grandes questions métaphysiques qui traversent toute notre culture. Et c'est en notre humanité que nous sommes en mesure de nous poser ces questions.

김범수_super-objet30_수지_24×58×43cm

Les séries de Beom-Soo KIM nous ouvrent à la difficulté de cette approche du corps en confrontant notre regard à l'organicité. Le regard du spectateur confronté à cette part cachée du corps suppose un visage qui est, selon Emmanuel LEVINAS, ce qui donne la dimension à l'altérité, à cet autre qui, en aucun cas, n'est un objet. ● Ce qui semble être suggéré là est l'inquiétude de toute vie, l'étrangeté où l'instrumentalité cède au vivant dans le procès de décomposition du corps organique à laquelle procède Beom-Soo KIM et montre l'instant d'un procès global cyclique où la mort n'est qu'une étape. Cycle dans le cycle, l'instant du regard insistant et récurrent exprime la peur face au destin de toute vie, peur particulière à notre présent incertain face à un futur où l'on nous promet de créer d'autres soi-même, mais aussi peur de la métamorphose d'un corps de chair en un corps totalement artificialisé. ● Le corps n'a effectivement pas totalement disparu. Il est actuellement 『locataire』 du monde. C'est par notre sensibilité que nous sommes au monde et 『La notion essentielle pour la philosophie est celle de la chair, qui n'est pas le corps objectif, qui n'est pas non plus le corps pensé par l'âme (Descartes) comme sien, qui est le sensible au double sens de ce qu'on sent et de ce qui sent.』 ■ Bernard GERBOUD

Vol.20150618e | 김범수展 / KIMBEOMSOO / 金範洙 / scupture.installations

"다시 태어나는 문화재"
김 민, 모사제작전